Économie circulaire : une utilisation efficace des ressources

Notre économie linéaire actuelle repose sur des énergies fossiles directement disponibles. Sa base est la suivante : extraire, fabriquer, consommer, jeter. Nous générons ainsi des déchets et puisons dans des ressources limitées. Exploiter ces ressources devient de plus en plus cher, compliqué, participe grandement et dangereusement à la dégradation de notre environnement direct et indirect. Et si au lieu d’acheter des biens, nous achetions les services qu’ils nous rendent ? Si nous privilégions l’efficacité du produit et les matériaux recyclables ? Tel est le questionnement de base de l’économie circulaire : un modèle adaptable, fait de synergies, où l’on répare au lieu de jeter où l’on partage au lieu de posséder. Focus sur un présent d’avenir.
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Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Prenant notamment appui sur l’ouvrage « Economics of Natural Ressources and the Environment » (David W. Pearce & R. Kerry Turner, 1990), l’économie circulaire est un système dédié à l’efficacité et à la durabilité qui minimise la dilapidation des ressources en optimisant la valeur qu’elles génèrent. Ici, le cycle de vie d’un produit – conception, extraction, fabrication, transport, usage, fin de vie – repousse l’idée même du concept de « déchet », tout comme l’utilisation massive d’importantes quantités de ressources naturelles et d’énergie. À contrario, elle embrasse entièrement la fameuse formule du chimiste et philosophe français Antoine Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Allons voir quand, pourquoi et comment.

Migration nécessaire vers des modèles plus responsables

Le but de ce nouveau modèle ? Permettre une croissance économique durable dans un contexte où les objectifs de production – entrainant inexorablement une consommation effrénée des ressources naturelles de notre planète – sont toujours plus pressants. Son contexte ? Depuis la révolution industrielle, XIXᵉ siècle, notre mode de production est encore et toujours basé sur l’économie linéaire, soit : rejeter « simplement » le produit une fois qu’il n’est plus à la mode, plus à notre goût. Il devient ainsi un objet, souvent produit à base de matière non recyclable, ayant consommé des ressources colossales.

Or, durant la révolution industrielle, les matières premières naturelles étaient alors foisonnantes, et l’idée de l’enrichissement financier immédiat a rapidement pris le pas sur les dangers écologiques à venir. Ces prises de positions, en faveur du « progrès », ont induit une totale métamorphose de nos méthodes de productions, agraires et artisanales. Aujourd’hui encore, 1120 milliards de tonnes d’équivalent pétrole sont consommées par an et moins de 10 % des ressources extraites sont recyclées/réutilisées. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), entre 2015 et 2050, l’utilisation des ressources aura doublé. La croissance ne s’arrête pas, elle engendre de plus en plus de déchets et les ressources naturelles s’amenuisent comme peau de chagrin. Le changement est nécessaire.

« La transition vers un nouveau mode de production est déjà en marche. »

Comment repenser totalement la notion de « déchet »

L’économie circulaire prévoit la réutilisation massive de déchets, initialement prévus pour être rejetés. Tous les matériaux de base sont réinsérés dans la chaine de production afin d’être réutilisés. Mais avant même d’envisager le recyclage des composants des objets produits, il convient déjà d’optimiser au mieux leur durée de vie. Acheter moins et mieux. La transition vers un nouveau mode de production est déjà en marche. Enfin, au cœur même de cette réflexion, il est primordial d’offrir le plus de transparence possible aux clients sur les produits qui leur sont proposés (réparabilité, matériaux utilisés, etc.), gérer et collecter les déchets d’une manière écoresponsable, donner primes et malus aux entreprises en base à leur écocomptabilité, et de limiter au maximum l’utilisation des ressources naturelles.

Un système repensé : durable et régénératif

Loin d’être idéaliste, l’économie circulaire promeut un monde certes durable, mais ne vise en aucune façon au sacrifie de la profitabilité. Loin s’en faut. Bien qu’il s’agisse d’une transition financièrement exigeante pour bien des entreprises, elle est pourtant extrêmement favorable sur le long terme. En effet, en 2012, un rapport commissionné par la Fondation Ellen MacArthur – une association caritative britannique visant à inspirer une génération à repenser, reconceptualiser et construire un avenir positif à travers le cadre d’une économie circulaire – démontre une économie potentielle pouvant aller jusqu’à 630 milliards de dollars par ans, pour les secteurs manufacturiers européens, dans le cas où la transition serait adoptée. Une aubaine.

« Créer de fortes synergies entre les divers producteurs est au cœur même de l’économie circulaire. »

Gestion des déchets et impact environnemental

Aujourd’hui, l’économie circulaire représente un pilier de la transition vers une utilisation efficace des ressources. Le constat est simple : notre économie linéaire et extractive actuelle n’intègre aucun mécanisme de recyclage. Et comme il faut bien décharger les déchets, notre environnement a longtemps été utilisé à cet effet. Ici, la gestion de déchets et l’impact environnemental sont pris en compte, dès le départ. Ils font même intégralement partie du processus avec une utilisation exhaustive de produits écologiques et des matières recyclables.

L’autre idée forte est celle d’utiliser des produits à longue durée de vie – pendant inverse des productions à obsolescence programmée – issus du « surcyclage » qui durent plus longtemps et sont plus écologiques que ceux recyclés. De plus, ces produits sont également pensés afin d’être recyclés plus d’une fois, ce qui en fait des objets hautement écologiques. Un exemple ? L’entreprise californienne de vêtements techniques écoconçus Patagonia en fait l’un de ses chevaux de bataille.

Synergies et collaborations au cœur du système

Créer de fortes synergies entre les divers producteurs – afin de valoriser le plus possible un produit, via des nombreux recyclages, par exemple – est au cœur même de l’économie circulaire. On retrouve là toute la vision systémique apportée au sujet, soit : une méthodologie transdisciplinaire et complexe visant à donner une représentation opérationnelle d’un système, souvent composé de sous-systèmes et de nombreuses relations, le tout envisagé dans sa globalité le plus complète. En bref : on envisage le sujet comme un tout harmonieux et interdépendant, une équation où tous les aspects sont pris en compte, et ce, du début à la fin. Illustration parlante : les fabricants américains Omni United et Timberland se sont associés, dès 2014, pour fabriquer des semelles de chaussures à base de leurs pneus (justement prévus à cet effet), sans augmenter les coûts de production. Le gaspillage des ressources et des matériaux est ainsi réduit à son strict minimum. La boucle est durablement bouclée.

Alternative à la surconsommation

Autre axe d’importance est celui représenté par l’échange, le prêt ou la vente de biens et services entre particuliers. Aujourd’hui, grâce aux sites de revente en ligne et autres groupes actifs sur les réseaux sociaux, nous assistons à une forme de consommation collaborative grandissante qui permet aux objets et produits (vêtements, livres, smartphones, électroménagers, etc.) de voir leur durée de vie augmenter considérablement. On réutilise à la place de jeter. On limite les frais.

L’économie circulaire en Suisse

Circular Economy Switzerland, un mouvement pour l’économie de demain, a été lancé à Bâle, en 2019. La visée est bien entendu celle de promouvoir une revalorisation des produits dans de nouveaux cycles d’utilisation. Comment ? Via une plateforme permettant à ceux, engagés pour l’économie circulaire, d’échanger idées et pratiques. Car, détail qui fâche : la Suisse est l’un des plus gros producteurs de déchets d’Europe.

Cependant, des incitations fiscales seraient prévues par le parlement afin de favoriser l’économie circulaire. On remarque aussi de grands progrès au sein des villes et cantons qui vont de l’avant avec de nombreuses initiatives, coordination entre les entreprises et industries, afin de partager les services et transformer les déchets en ressources.

« L’investissement dans la production d’énergie et l’existence du Microgrid permettent aux propriétaires des économies annuelles de l’ordre de CHF 4’000. »

La vision Homsphere appliquée à l’immobilier

Quatre domaines R&D sont prioritairement développés par Homsphere. Ceux-ci ont un impact positif sur le prix des maisons et leur coût de gestion à long terme : matériaux, gestion énergétique, technologie et intelligence artificielle.

Nous collaborons étroitement avec des ingénieurs, des physiciens et des bureaux d’études, pour trouver les matériaux qui répondent le mieux à nos objectifs énergétiques et environnementaux. L’accent mis sur la partie « économie du bâtiment » nous permet d’améliorer, de fluidifier et d’industrialiser constamment les étapes de la construction. Cela possède un impact immédiat sur le contrôle des coûts. Nous recherchons et développons des partenariats stratégiques de qualité afin de trouver les meilleures techniques au moindre coût.

L’investissement dans la production d’énergie et l’existence du Microgrid permettent aux propriétaires des économies annuelles de l’ordre de CHF 4’000. Soit, par exemple, pour un ménage suisse moyen, environ CHF 1’500 – 2’000 pour l’électricité et environ CHF 1’500 – 3’000 pour le chauffage. Notre modèle économique rend nos maisons plus abordables à l’achat et aussi durables à long terme. Enfin, Homsphere s’engage à limiter sa marge à 15% ; un engagement de transparence et d’éthique.